Faire pour se faire, se faire pour faire, pourquoi la philosophie prend place dans la formation professionnelle



Jacques-Olivier Hénon
Directeur des politiques de formation et de l’innovation pédagogique, CCCA-BTP 


→ Pour aller plus loin, lire Quand la philosophie prend place dans la formation des apprentis, du même auteur, publié par Éducation permanente, nº 231, 2022.2

La proposition de cette contribution porte sur la description des concepts induits par les besoins identifiés des secteurs professionnels

Elle s’attachera à mettre en lumière les nécessités d’ajustements dans la formation des apprentis pour aboutir à une pleine compréhension des attentes qui pèsent sur les générations actuelles. Elle visera enfin à expliciter pourquoi la philosophie est fondamentale dans l’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice d’un métier. En ce sens, elle montrera qu’il faut se faire pour faire, tout autant qu’il faut faire pour se faire. 

Rapporté à la question de la formation, cela amène à faire prendre en considération des notions simples et fondamentales, comme l’un composant le tout, mais qui se heurtent à une acception de l’humain dans le monde qui ne les rend pas nécessairement faciles à intégrer. La prééminence du tout sur le particulier, la distance à prendre sur le mérite de sa propre action, la dynamique personnelle dans le collectif sont ainsi complexes à faire prendre en compte, peut-être parce qu’elles sont à ce point ancrées dans nos logiques qu’elles nous sont souvent invisibles. Les métiers ont besoin d’être pensés dans leur rapports aux autres activités professionnelles, les programmes de formation ont besoin d’être abordés différemment, les formateurs ont besoin de progresser dans une autre vision de leurs compétences et de leurs métiers. 


Vous avez dit « formation »? Éducation permanente