La Biennale et son histoire
1. LA FONDATION DE LA BIENNALE
La Biennale de l’Éducation et de la Formation a été fondée en 1992 par Jacky Beillerot, alors professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Paris X-NANTERRE, avec un groupe d’amis et de collègues partageant une ambition commune : créer un espace international de rencontre entre tous les acteurs qui concourent à la formation des jeunes et des adultes, chercheurs, enseignants, praticiens, éducateurs, responsables institutionnels.
Organisée par l’APRIEF, Association pour la Promotion des Recherches et des Innovations en Education et Formation, la Biennale s’est imposée comme la manifestation francophone la plus importante en matière de recherche, d’innovation et de partage sur les questions d’éducation et de formation. Elle a rassemblé jusqu’à 1800 personnes et a été renouvelée sous cette forme à sept reprises depuis 1992, avec l’appui de multiples partenaires, dont l’Unesco. (voir infra : Biennales antérieures, de 1992 à 2000).
Elle s’est développée comme le lieu de rencontre des cultures en éducation et formation : enseignement, formation, apprentissage professionnel, professionnalisation, organisations apprenantes, petite enfance, handicap, partage des savoirs, mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, réseaux d’éducation et de formation.
2. LA DYNAMIQUE DE LA BIENNALE
Après une interruption de 4 ans à la suite au décès de son fondateur plusieurs membres de l’association organisatrice, ont entrepris de prolonger et d’actualiser l’initiative. Une huitième édition avec l’INRP (devenu aujourd’hui l’IFÉ) a eu lieu à Lyon en 2006 sous la présidence d’André Legrand et portait comme titre : Expérience(s), Savoir(s), Sujet(s) :
Une nouvelle association organisatrice de la Biennale Internationale de l’Éducation, de la Formation et des Pratiques Professionnelles, présidée par Jean-Marie Barbier, professeur au Cnam, a ensuite été créée afin de prendre la suite de l’APRIEF, poursuivre le travail de la Biennale autour de l’éducation comme bien public, et confirmer ses liens internationaux, académiques et professionnels. Elle a été hébergée en 2012 au Conservatoire national des arts et métiers et a eu pour thème central, suggéré par Philippe Meirieu : «Transmettre».
Ce thème a été décliné notamment selon trois dimensions : transmission des savoirs, transmission des gestes, des pratiques, des activités, transmission des valeurs, des expériences, des cultures
Une seconde Biennale adossée à cette nouvelle association a eu lieu au Cnam en 2015 sur le thème « Coopérer » ; elle s’est inscrite dans le cadre de la Chaire Unesco Cnam « Formation et Pratiques Professionnelles » alors créée (voir lien 1 et pochette). Outre la thématique de la professionnalisation et des identités professionnelles, la Biennale a continué aussi à développer sa dimension internationale : en effet, les ‘questions éducatives’ sont très souvent formalisées avec le vocabulaire et dans les cadres institutionnels et sociaux nationaux alors que les grands enjeux éducatifs et sociaux ont des problématiques communes et peuvent bénéficier d’une approche transversale. Des thèmes comme les constructions de soi en situation d’activité ont pu être déclinées selon les dimensions de l’expérience, des apprentissages, en situation de travail
3. LA SPIRALE DE VEZELAY
La Spirale de Vezelay a été choisie comme symbole de la Biennale.
Elle est le symbole de la vie humaine et du développement humain s’opérant par retour sur soi sans répétition et en interaction avec les autres
4. EN 2021
En 2021, suite à la création d’une nouvelle chaire UNESCO « Formation professionnelle, construction personnelle, transformations sociales » (J-M.Barbier, A.Mutuale) à l’Institut Catholique de Paris (ICP) , la Biennale est accueillie par l’ICP dans le cadre de cette nouvelle chaire. Elle a pour thème « faire et se faire ».
Sous le titre « Faire et se faire », la Biennale de l’Éducation, de la Formation et des Pratiques Professionnelles 2021 donne à voir des recherches et expériences liant délibérément l’approche de ‘ce qui se passe’ du côté de la construction des sujets en activité, et ‘ce qui se passe’ du côté de la construction de leurs activités. Nous faisons l’hypothèse que ces transformations sont largement conjointes et peuvent être « silencieuses ».
On s’intéressera en particulier à la construction des expériences, des gestes, des arts de faire, des performations, des habitudes d’activité, des tours de main, de toutes les formes d’apprentissages par et dans l’action, et, plus largement à la construction des identités dans et par les champs de pratiques. Les expériences et les recherches présentées ou invitées pourront sur le plan professionnel relever de tous les ‘métiers de l’humain’, et sur le plan disciplinaire des sciences de l’éducation, des sciences de l’information et de la communication, de la psychosociologie, de la psychologie et de la sociologie clinique, des sciences des activités physiques et sportives, des sciences de gestion, des travaux philosophiques centrée sur les champs de pratiques
Comment se construisent ces transformations simultanées ? Quelles approches pouvons-nous en avoir ? Que pouvons-nous en dire ?
5. EN 2023
En 2023, la Biennale se poursuit dans les mêmes conditions, accueillie par l’ICP dans le cadre de la chaire Unesco. Elle a cette fois pour thème « se construire avec et dans le monde : part d’autrui, part de soi ».
L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous. (Jean-Paul Sartre, ‘Saint Genet, comédien et martyr, 1952)
Complétant la Biennale 2021, Faire/se faire, la Biennale 2023 a eu pour objet la contribution réciproque et conjointe de la part d’autrui et de de la part de soi dans la construction de soi et a sollicité sur ce thème communications de recherche et communications d’expérience.
Les constructions des sujets sont progressives : elles sont à la fois le fait des sujets eux-mêmes et des autrui avec lesquels ils sont en relation. Elles sont et processus individuels et processus collectifs qu’il convient de ne pas séparer. Les interactions permettent de penser ensemble les différentes facettes de cette construction, dans les contextes contemporains privilégiant dans cette construction à la fois engagement des sujets et réification des normes et appartenances.
Comment peut-on penser en même temps construction des activités et construction des sujets individuels et collectifs par et dans leurs activités et interactivités ?
6. DES PUBLICS DIVERSIFIES
Depuis ses origines, la Biennale accueille trois types de publics :
• Des acteurs de la sphère politique, économique, sociale et du lien éducation/société
• Des acteurs de recherche, de la production et de la communication de connaissances
• Des acteurs professionnels et de l’intercommunication d’expérience
7. CINQ TYPES D’ÉVÈNEMENTS
Cinq types d’événements sont organisés au sein de la Biennale :
7.1. Des « communications », en lien avec la partie du site consacrée aux communications) :
La Biennale est un lieu de discussion des savoirs et des expériences
7.2. Des symposiums de laboratoires, en lien avec la partie du site consacrée aux symposiums
La Biennale est un front de recherche
7.3. Des colloques professionnels, en lien avec la partie du site consacrée aux colloques
La Biennale est une rencontre
7.4. Les « réseaux de recherche et d’écriture » de l’Association, en lien avec la partie du site consacrée aux réseaux de recherche et d’écriture
La Biennale est un projet
7.5. Des manifestations culturelles et festives :
La Biennale est une fête
ANNEXES : PRÉCÉDENTES BIENNALES 1998-2023
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