Pour ouvrir les différentes pistes de problématisations possibles : sociologues, philosophes, anthropologues, personnalités publiques, auteur.e.s ou praticien.ne.s de la formation seront présent.e.s à la Biennale. Nous sommes heureux de pouvoir d’ores et déjà annoncer que nous aurons le privilège de pouvoir écouter et questionner Jean-Claude Kaufmann, François Laplantine et Jocelyne Porcher.
L’INVENTION DE SOI
(Produire son existence)
Jean-Claude Kaufmann
L’invention de soi. Une théorie de l’identité, Armand Colin, 2004
Ego : Pour une sociologie de l’individu, Nathan Université, 2001
Comment arrivons-nous à dessiner le cours de notre vie ? Être sujet de son existence – une conquête historique – implique un travail complexe, éprouvant et risqué. Jean-Claude Kaufmann nous ouvre les portes de cette petite fabrique de s’inventer. Où l’on trouve beaucoup de passion créative, mais aussi beaucoup de désarroi, d’implosions individuelles et d’explosions collectives.
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QUAND LE MOI DEVIENT AUTRE
(Je comme autrui)
François Laplantine
Penser Le Sensible, Agora, Pocket, 2018
Une réflexion douce et sensible sur ce que signifie la vie dans toutes ses manifestations.
Respirer, marcher, danser, écouter, regarder, résister, accepter la vulnérabilité, se tromper, devenir intime, vivre ensemble. Ce sont les différentes expériences appréhendées à partir d’observations ethnographiques effectuées au Brésil, au Japon et en France. Ces divers aspects de la vie appellent un mode de connaissance microscopique qui n’est plus celui de l’idéalité du sens comme dans l’humanisme européen, mais celui de la matérialité des sens et des sensations. Dans ce parcours, le langage est mis à l’épreuve.
Réinterrogeant la tension décrite par Wittgenstein entre dire et montrer, François Laplantine propose une anthropologie du sensible, c’est-à-dire du corps dans tous ses états.
DEVENIR HUMAIN AVEC LES ANIMAUX
(les relations de travail avec les animaux)
Jocelyne Porcher
Directrice de recherche, INRAE, animatrice de l’équipe Animal’s Lab
L’animale avec qui je vis sur la ferme s’abrite dans différentes formes et possède de multiples esprits. C’est une animale bien plus qu’un animal car la ferme est avant tout le domaine des femelles, des vaches, des brebis, des chèvres, des truies, des oies, des poules… Les mâles y sont minoritaires, de passage, absents ou parfois juste représentés.